Boîte 1 : Penser son projet > Module 2 - Choisir sa méthode
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Enquête qualitative ou quantitative ? Il ne s’agit pas de préférer une méthode parce qu’elle semble plus scientifique ou plus intuitive, mais bien de sélectionner celle qui correspond le mieux au contexte de votre recherche.
Chaque projet de recherche est unique : ses objectifs, sa population cible, ses ressources, et son cadre temporel influencent directement le choix de la méthode. Ce module vous propose une démarche structurée pour évaluer ces éléments et choisir une approche pertinente, qu’elle soit qualitative ou quantitative. Vous apprendrez à adapter votre méthode au terrain et aux questions spécifiques que vous souhaitez explorer.
L’objectif ? Vous donner les clés pour comprendre comment faire le bon choix et adapter votre méthode aux spécificités de votre projet.
3 grands éléments à prendre en considération :
Méthode qualitative : Peu de données
Méthode quantitative : Beaucoup de données
Méthode qualitative : Faible, difficile d'accès
Méthode quantitative : Importante, facile d'accès
Méthode qualitative : Explorer, comprendre.
Méthode quantitative : Evaluer, mesurer.
Ce questionnaire a pour objectif de vous guider dans le choix de la méthode de recherche la plus adaptée à votre projet. À travers une série de questions simples, il prend en compte les grandes variables clés :
L’état des connaissances sur le sujet (documenté ou non),
La taille et l’accessibilité de la population concernée,
Votre objectif principal (explorer, comprendre, évaluer, comparer).
En fonction de vos réponses, le questionnaire vous orientera vers une méthode tout en vous apportant des conseils adaptés à votre situation. L’objectif est de vous fournir un cadre clair et structuré pour démarrer votre recherche sur des bases solides.
Et si vous souhaitez en savoir plus, c'est en dessous que ça se passe !
Lors du choix de votre méthode, il est essentiel d’évaluer la disponibilité des données existantes. Deux situations principales se présentent :
Le sujet est déjà bien connu : La littérature scientifique ou des enquêtes précédentes fournissent une base solide d’informations.
→ Une enquête quantitative est alors adaptée pour approfondir les connaissances ou valider des hypothèses.
Le sujet est mal, voire très mal connu : Peu d’études ou d’informations sont disponibles.
→ Une enquête qualitative est préférable pour cerner les enjeux et explorer les dimensions inconnues.
Les méthodes qualitatives reposent sur l’induction : elles s’adaptent à la réalité du terrain. Elles permettent de découvrir de nouvelles dimensions en explorant les perceptions et expériences des participants.
Les méthodes quantitatives reposent sur le raisonnement hypothético-déductif : elles exigent une préparation rigoureuse en amont, car une fois le questionnaire conçu, il ne peut plus être modifié. Cela nécessite de bien connaître le sujet pour poser des questions pertinentes et spécifiques.
Un nouveau traitement est disponible et vous souhaitez enquêter sur ses bénéfices :
Cas 1 : Le sujet est mal connu
Si vous n’avez aucune idée des bénéfices spécifiques de ce traitement, une enquête qualitative vous permettra d’explorer la réalité du terrain. Vous pourriez découvrir, par exemple, que ce traitement est plus facile à prendre, qu’il est plus simple à conserver, et qu’il améliore la vie quotidienne des patients, notamment sur le plan professionnel puisque les personnes n'osaient pas utiliser le frigidaire de leur entreprise.
Cas 2 : Le sujet est bien connu
Si vous savez déjà, grâce à des études préalables, que ce traitement améliore l’observance thérapeutique ou la qualité de vie, en particulier sur le plan professionnel une enquête quantitative permettra d’évaluer combien de patients observent ces bénéfices et de généraliser cette observation.
La taille de la population pouvant être interrogée, ainsi que son accessibilité, est un critère fondamental dans le choix de la méthode. Elle influence directement la faisabilité et la pertinence de l’approche choisie.
Population de petite taille
Peu de personnes concernées (maladie rare, traitement en accès précoce, organisation spécifique).
et/ou
Difficultés d’accès à la population (problèmes de littéracie en santé, absence de moyens de contact, faible aisance numérique).
Dans ces cas, il est presque obligatoire de privilégier une étude qualitative, car :
Faire une enquête quantitative sur une petite population, comme calculer un "pour100" sur 50 personnes, est peu pertinent.
Les résultats quantitatifs risquent de ne pas être significatifs, car la significativité dépend directement de la taille de l’échantillon.
Population de grande taille
Pour une population importante et accessible, les deux méthodes sont envisageables :
Enquête qualitative : Pour explorer des perceptions ou des dynamiques en profondeur sur un échantillon ciblé.
Enquête quantitative : Pour mesurer des indicateurs généralisables (pourcentage, moyenne, corrélations) sur un échantillon représentatif.
Exemple :
Vous souhaitez étudier les retours d’une dizaine de patients bénéficiant d’un traitement en accès précoce. Une enquête qualitative permettra de recueillir des données riches et exploitables.
Étudier la satisfaction de plusieurs milliers de patients ayant reçu un traitement courant. Une enquête quantitative permet de calculer des statistiques fiables et de valider des hypothèses.
Le choix de la méthode de recherche dépend de l’objectif poursuivi.
1) Explorer, identifier ou comprendre un phénomène : Une approche qualitative est généralement la plus adaptée.
2) Évaluer, comparer ou mesurer un phénomène : Il est préférable de s’orienter vers une approche quantitative.
Exemple :
Une enquête qualitative permettra de comprendre pourquoi les personnes sont satisfaites de leur traitement, en explorant leurs ressentis, expériences et perceptions. Cette approche fournit des réponses riches et nuancées, particulièrement adaptées aux questions exploratoires ou profondes.
Une enquête quantitative, en revanche, permettra d’évaluer combien de personnes sont satisfaites, en mesurant le niveau de satisfaction sur un échantillon. Cette approche offre des données précises et plus généralisables, idéales pour analyser des tendances ou vérifier des hypothèses.